Friday, November 1, 2013

Rencontre avec les membres du Collège Conestoga


Le 9 octobre, j’étais au campus de Kitchener du Collège Conestoga pour y rencontrer la présidente Lana Lee Hardacre et les membres de la section locale 237 du SEFPO. 
Lana Lee Hardacre
Le Collège Conestoga est un établissement de taille moyenne, qui compte quelque 9 000 étudiants à temps plein.  Créé en 1967, c'est en outre l'un des plus anciens établissements du système collégial de l'Ontario. Conestoga compte sept campus et offre une grande variété de programmes, y compris des programmes collaboratifs en soins infirmiers, ingénierie, architecture et technologie informatique.

À l'occasion de notre réunion, les dirigeants de la section locale 237 ont décrit une situation qui m'est désormais devenu familière – celle d'une direction qui met tout en œuvre pour restreindre les fonds de fonctionnement et réduire les coûts à tous les niveaux.  Cette pression financière se traduit par l'augmentation continuelle de l'effectif des classes dans les programmes d'apprentissage du collège.  Dans plusieurs programmes de formation dans les métiers spécialisés, où l'effectif des classes était auparavant plafonné à 24 étudiants, des classes accueillent aujourd'hui jusqu'à 42 étudiants.  Dans certaines classes d'usinage, où on avait dans le passé un maximum de 15 étudiants, il peut y avoir aujourd'hui jusqu'à 37 étudiants.

Certes, ces chiffres peuvent sembler faibles si on les compare à ceux des universités où des centaines d'étudiants s'entassent dans les amphithéâtres, sauf que les classes dans les métiers spécialisés impliquent une formation pratique intensive et l'utilisation de machines qui sont potentiellement dangereuses.  On avait instauré respectivement les plafonds de 24 et 15 étudiants pour deux raisons importantes : assurer la qualité de l'éducation et la sécurité des étudiants.  Aujourd'hui l'effectif des classes dépasse largement ces plafonds et les professeurs s'inquiètent des conséquences inéluctables.

Pour réduire les coûts, on remplace les professeurs dans les métiers spécialisés par des techniciens – une autre mesure qui nuit à la qualité de l'éducation.  Des classes de laboratoire, qui étaient auparavant enseignées par des professeurs, le sont aujourd'hui par des techniciens qui ne peuvent pas évaluer le travail des étudiants.  Cela se traduit par un décalage entre l'enseignement théorique et pratique – un autre sujet de préoccupation des professeurs en ce qui concerne la qualité de l'éducation qui est dispensée aux étudiants.

Les travailleurs spécialisés bâtissent et entretiennent nos infrastructures et stimulent l'économie de notre province.  Étant donné l'importance évidente de ce secteur, le public devrait s'inquiéter quand les professeurs sont obligés de prendre des raccourcis et de sacrifier tant la sécurité que la qualité parce qu'on rogne sur les coûts.  Comment peut-on lésiner sur les ressources dans les salles de classe alors que les salaires de la direction de Conestoga n'ont cessé de monter en flèche.  En 2012, John Tibbits, président du Collège Conestoga, a reçu un salaire de 409 000 $, après une généreuse augmentation de 16 % en 2011.  Manifestement, l'austérité ne frappe pas le bureau du président ...

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