Tuesday, October 8, 2013

Une soirée au Collège Niagara

Mardi 1er octobre, j'ai assisté à une assemblée générale des membres (AGM) au campus de Welland du Collège Niagara.  Comme de nombreux collèges, le campus central du Collège Niagara a été reconstruit récemment et semble avoir des installations à la fine pointe de la technologie.  Notre AGM a eu lieu dans la salle de réunion au deuxième étage d’où l’on a une vue extraordinaire sur l'immense espace vert du campus.  La salle de réunion était aussi située près du centre des sciences de la santé qui abrite le très populaire programme conjoint de sciences infirmières du Collège Niagara.

Avant l'AGM, j'ai eu la chance de discuter avec les dirigeants de la section locale 242.  La présidente Sherri Rosen et la déléguée syndicale en chef Irene Sebastianelli n'étaient pas disponibles, mais le vice-président Martin Devitt, l'agente des communications Debra Grobb, la trésorière Bonnie Martel et les délégués syndicaux Mary Spehar, Shannon MacRae et Greg Smith étaient présents pour me parler des difficultés d'enseignement au Collège Niagara.

Martin et Marie dans le bureau de la section locale 242
L'un des premiers sujets de discussion a concerné la manière dont les superviseurs du Collège Niagara ont assigné un nombre croissant de formulaires de charge de travail (FCT) illégaux qui dépassent les limites prévues comme un maximum de 47 heures de travail hebdomadaire, un maximum de 44 heures de travail hebdomadaire pour les employés en période d'essai ou une journée d'enseignement qui ne doit pas excéder 12 heures.  À cette liste, il faut ajouter les classes surchargées qui sont devenues monnaie courante.  D'après la section locale 242, ces violations sont le résultat des importantes coupures budgétaires qui ont entrainé un accroissement de la charge de travail pour chaque employé et des effectifs surchargés dans toutes les classes.  La direction espère que le nombre démesuré d'étudiants inscrits baissera avant le début des classes, mais ce n'est pas toujours le cas.

 
Debra, Greg et Bonnie en pleine discussion.
Les superviseurs exercent également des pressions sur les professeurs pour qu'ils effectuent des tâches bénévoles en dehors de leur charge normale de travail.  En demandant de participer à des journées portes ouvertes au collège, à des événements communautaires ou à des travaux de comité, les superviseurs se servent de ces obligations supplémentaires pour contrôler le personnel scolaire, récompenser les employés coopérants et punir les récalcitrants qui refusent de faire du travail bénévole (et qui sont en général catalogués comme « manquant d'esprit d'équipe »).  Pour les employés à charge partielle et à temps partiel, la pression d'accepter du travail supplémentaire est bien plus forte.  Sans aucune sécurité d'emploi, ces membres estiment qu'ils ne sont pas en position de refuser les demandes des superviseurs.

Un autre problème concerne les superviseurs qui usurpent le pouvoir du personnel scolaire concernant les décisions académiques.  Des superviseurs, qui ne possèdent pas l'expertise nécessaire, élaborent des cours, décident des modes d'évaluation et choisissent les manuels.  On assiste à l'instauration d'un système de microgestion excessif qui désavoue l'expertise professionnelle du personnel scolaire.  Dans un cas, un superviseur de programme a fixé une règle aux professeurs afin qu'ils permettent aux étudiants de réécrire autant de fois que nécessaire les devoirs et les évaluations.   Avec ce type de directives, comment les membres du personnel scolaire peuvent-ils créer un milieu d'apprentissage équitable pour tous les étudiants et conforme aux normes pédagogiques et professionnelles?

Ce problème ne sera pas résolu tant que le personnel scolaire n'aura pas les moyens de définir les normes pédagogiques et de faire contrepoids aux priorités des collèges qui sont actuellement de réduire les coûts et de maximiser les profits.


 
À la prochaine fois,

Kevin

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